Au cours de sa construction, il est important qu’une maison intègre tous les raccordements nécessaires, tant aux réseaux d’eau qu’à ceux d’évacuation des eaux. Vous devez donc effectuer des travaux d’assainissement, lesquels rendent la maison habitable. Justement, comment se feront ces travaux ? Qui doit les réaliser ? Découvrez nos conseils sur ce sujet.
Plan de l'article
Faites appel à des professionnels des travaux d’assainissement
La mise en place des systèmes d’assainissement dans le cadre d’une nouvelle construction est une étape relativement délicate. Elle nécessite de faire appel à un artisan professionnel, seule condition pour garantir le succès des opérations. Si vous avez un projet de construction, n’hésitez pas, dès à présent, à en savoir plus sur ce que peut vous apporter un professionnel spécialisé dans l’assainissement. En effet, si vous pouvez réaliser vous-même certains travaux liés à votre projet de construction, ceux liés à l’assainissement de la maison sont nettement plus subtils et appellent une véritable expertise.
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Lorsque votre maison est par exemple située hors du réseau d’évacuation d’eau collectif, vous devez envisager l’installation d’une microstation ou d’une fosse septique. Dans l’un ou l’autre des cas, il vous faudra, en plus de compétences techniques spécifiques, des outils indiqués pour ce type d’opération. De même, les travaux d’assainissement sont soumis à des standards et impératifs légaux (notamment une autorisation préalable de travaux) que seul un professionnel saura maîtriser et respecter. Son concours est donc inévitable à tout point de vue.
Comprenez la notion d’assainissement
Dans le cadre de la construction d’une maison neuve, l’assainissement fait partie des travaux de gros œuvre. Il s’agit de l’ensemble des travaux qui concourent à stocker et évacuer les eaux usées de la maison quand elle sera opérationnelle. L’assainissement fait suite à la pose des fondations, étant donné la nécessité de poser les raccordements au sol avant d’édifier la construction.
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Les eaux usées dont nous parlions précédemment s’entendent comme les « eaux grises », c’est-à-dire celles issues de la cuisine et de la salle de bains. Elles prennent aussi en compte les « eaux noires » qui proviennent quant à elles des toilettes. En l’occurrence, les eaux de pluie ne sont pas concernées.
Amorcez la phase pratique de l’assainissement
En l’espèce, il faut distinguer deux cas de figure.
L’assainissement collectif
Ce type d’assainissement est possible lorsque votre maison se situe dans une zone d’assainissement collectif. Dans ce cas, le travail du professionnel consistera à raccorder votre maison au réseau d’assainissement collectif de votre commune, afin d’évacuer vos eaux usées.
Ici, les travaux à réaliser seront à vos frais. De même, il faudra possiblement prévoir la mise en place d’une pompe de relevage, notamment si le réseau collectif est situé en hauteur par rapport à votre maison. Pour tout ceci, selon le professionnel auquel vous faites appel et selon la nature des sols, il faudra prévoir entre 5.000 et 12.000 euros.
L’assainissement individuel
Il est envisageable si votre maison se situe en dehors du réseau collectif. L’assainissement individuel consiste à installer en terre une fosse septique qui collectera les eaux usées de la maison. Idéalement, l’installation doit être faite à une distance raisonnable de la maison et des lieux où les passages sont réguliers. L’objectif est d’éviter que les mauvaises odeurs ne perturbent les occupants.
Ici aussi, l’installation d’une pompe de relevage est possible, selon le niveau de la maison, afin de faciliter l’acheminement des eaux usées hors de la maison. Pour ces travaux d’assainissement individuel, il faut prévoir entre 4.500 et 15.000 euros.
Choisissez le système d’assainissement adapté à votre maison
Mais comment choisir le système d’assainissement adapté pour votre maison ?
Les différents types de systèmes
Il existe plusieurs types de systèmes d’assainissement individuel :
- La fosse toutes eaux, qui traite les eaux vannes (toilettes) et les eaux ménagères (cuisine, salle de bains).
- Le filtre à sable vertical, qui permet une épuration plus poussée des eaux usées.
- Le lit filtrant non drainé, qui est un système plus récent et plus performant que le filtre à sable vertical. Il utilise un matériau filtrant mélangé à du gravier dans une tranchée creusée en profondeur.
Pourquoi bien choisir son système ?
Bien choisir son système d’assainissement est primordial car cela aura des conséquences sur l’environnement mais aussi sur la santé publique. Effectivement, si le traitement n’est pas efficace ou mal réalisé, il peut contaminer les sols et les nappes phréatiques aux alentours.
L’aide au choix du professionnel
Cette décision doit être prise en concertation avec un professionnel compétent en la matière : assainisseur agréé par l’État ou bureau d’études spécialisé dans l’assainissement non collectif. Ce dernier réalise une étude préalable afin de déterminer quel type de dispositif conviendra le mieux selon vos besoins et contraintes du terrain. L’étude repose principalement sur deux critères :
- Le nombre d’occupants de la maison
- La nature du sol et sa perméabilité.
Pour une maison de 4 à 6 personnes en zone argileuse ou limoneuse, il faut choisir un système avec filtre à sable vertical. Pour les maisons plus grandes, ou pour les sols très peu perméables comme les schistes ardoisiers par exemple, on peut opter pour le lit filtrant non drainé qui permettra une meilleure épuration des eaux usées.
Pour finir, sachez que l’installation d’un dispositif d’assainissement non collectif doit obligatoirement être déclarée auprès de la mairie avant le début des travaux. Et enfin, n’hésitez pas à demander plusieurs devis afin de faire jouer la concurrence entre professionnels et ainsi obtenir le meilleur rapport qualité/prix !
Prenez en compte les normes et réglementations en vigueur pour l’assainissement de votre maison
En plus de choisir le système d’assainissement adapté pour votre maison, vous devez prendre en compte les normes et réglementations en vigueur. Effectivement, l’installation d’un dispositif d’assainissement individuel doit respecter certaines règles.
Lorsque vous réalisez la mise en place d’un tel équipement chez vous, il faut tenir compte des normes gouvernementales qui spécifient que :
- Le système doit être autonome, c’est-à-dire qu’il ne doit pas dépendre du traitement collectif des eaux usées.
- La filière choisie doit garantir une qualité équivalente aux systèmes collectifs.
Pour construire ou rénover une habitation incluant un système d’assainissement non-collectif (ANC), plusieurs formalités administratives sont obligatoires, comme la demande préalable autorisant les travaux auprès de la mairie ainsi que le contrôle du SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) avant leur mise en fonctionnement. Le propriétaire a aussi l’obligation de veiller à son entretien et à sa vidange périodique, sans oublier son remplacement selon l’état du matériel ou les besoins du logement.
- Les distances minimales entre votre installation et certains endroits tels que les puits, les forages, les points d’eau potable ou les cours d’eau.
- L’utilisation de certains types de filières est interdite selon les zones géographiques (zones protégées, montagneuses, etc.).
- Les produits déversés dans les toilettes tels que l’huile et autres substances chimiques sont strictement à proscrire pour ne pas perturber le bon fonctionnement du système.
Il faut donc bien se documenter avant toute installation. Les règles sont nombreuses et varient en fonction des départements, mais elles ont toutes un même but : empêcher la pollution de l’environnement et assurer une qualité sanitaire optimale pour tous. Aussi, vous devez vous informer sur ces obligations réglementaires souvent complexes afin de réaliser votre projet immobilier sereinement !
